
Le Zéro et non le Zorro
Nous revoici encore en cette année 2015 avec des rebondissements dans l’arène politique burkinabé. Etant panafricain, mes vœux de nouvel an vont à l’endroit de tous les fils d’Afrique à savoir les pilleurs, les menteurs, les dévoués et les combattants de la liberté car on n’achète pas un continent dans un score, alors prenons soin de notre Afrique.
Chaque matin devant mon miroir, je me pose cette question : « pourquoi la jeunesse ? » Pourquoi tout le monde veux s’arracher la jeunesse ? Et même des jeunes veulent s’arracher, la Jeunesse ! En effet chaque politicien utilise la jeunesse à sa guise de la bonne façon ou de la pire des manières, l’essentiel qu’il (le politicien) atteint son objectif. Il en est de même pour un nouveau parti arrivé sur la scène politique burkinabé. Une jeunesse est instrumentalisée pour faire croire à la Jeunesse que la candidature d’un certain gendarme est nécessaire pour son progrès. Pourtant si j’ai une bonne mémoire, nous avons toujours décrié que la place des hommes de tenue est notre sécurité et non dans la politique. Dieu merci depuis le 31 octobre nous avons eu cette occasion. A ma grande surprise, la télévision me fait savoir que la jeunesse demande à Djibril Bassolet d’être aux commandes des affaires du pays !
La jeunesse ? Encore la jeunesse ? Elle ne finira pas de nous étonner ! Mais est-ce vrai que c’est la jeunesse qui le demande ? La jeunesse n’a-t-elle pas les moyens nécessaires de gérer le pays ? A-t-elle vraiment besoin de Djibril Bassolet ? Si tel est le cas, pourquoi la jeunesse a-t-elle attendu que des jeunes soient assassinés sur le champ de la liberté ? Pourquoi la jeunesse ne l’avait pas proposé en 2010 ? Ou même avant l’insurrection ? Où était Djibril Bassolet quand la jeunesse était sous le joug de l’oppression CDP ?
Si et seulement s’il est vrai que la jeunesse réclame Djibril Bassolet, alors la jeunesse n’honore pas la mémoire de ceux qui sont tombé 31 octobre pour la libération de notre pays ; nous avons trahi nos amis, nous sommes des traitres et des assassins au même titre que le RSP. Bien avant le soulèvement populaire du 30-31 octobre, au conseil de ministre, Djibril Bassolet a donné son accord, je veux dire qu’il a posé sa signature pour le projet de loi qui devrait soumettre la modification de l’article 37. Ce qui signifie que le General Djibril est absolument d’accord que Blaise Compaore reste au pouvoir. Alors si hier nous avons hué et saccagé les biens de tous ceux qui ont apporté leur soutien à Blaise Compaore et aujourd’hui nous venons demander leur aide pour être aux commandes, c’est que la jeunesse est purement malhonnête. Il était préférable de laisser Blaise Compaoré diriger le pays ; car bonnet blanc, blanc bonnet, c’est la même chose.
Nous avons mené cette insurrection dans un seul but : le respect de la constitution. Comme le prêtre qui débute une messe et qui doit l’achever en toute quiétude, nous sommes appeler a faire respecter la constitution qui stipule dans son article 166 que la trahison de la patrie et l’atteinte a la constitution constituent les crimes graves commis a l’encontre du peuple ! Et j’ajoute que le 168 proscrit toutes idées de pouvoir personnel sont des freins pour empêcher toute modification fantaisiste de la constitution.
J’ai cru entendre que c’est grâce à Djibril Bassolet qu’il y’a eu ceci, c’est grâce au General Djibril qu’il y’a eu cela. Jeunesse soyons logique. Nous savons bien que l’armée est une institution hiérarchisée, la mieux structurée et la mieux organisée de toutes nos institutions ; ce qui revient à dire seul le supérieur d’une troupe a le droit de donner l’ordre et peut le lever. Comment Djibril Bassolet qui est de la gendarmerie arrive à donner l’ordre au RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle) dont commande Djendjeré ? S’il est vrai que le General a joué un rôle lors de l’insurrection, il ne s’agit pas personnellement de rôle de bravoure, mais plutôt de rôle de traitrise du moment où nos frères ne sont plus rentrés chez eux et n’ouvrirons jamais les yeux.
J’attends impatiemment qu’une enquête de la gendarmerie et des observateurs conclut l’héroïsme du General lors de l’insurrection. Encore j’admets mal qu’on appel Djibril le Juda. Nous tous connaissons le Juda burkinabé (J’en ai parlé dans mon précédant article). Pour traité Djibril de Juda, il faut qu’il trahisse Blaise Compaore ! Ce pendant il est inconcevable que les membres d’une même confrérie se trahissent du moment où l’un est le parrain de l’autre. Une jeunesse est entrain de trahir la Jeunesse. Dans quel but ?
Je termine avec la jeunesse du Sanguié. Quand j’entends « Djibril est le fils de Sanguié, nous avons le devoir de le voter ». Cela m’amène à me poser une question : « le professeur Laurent Bado est-il un chinois ? » Si c’est vrai que le Professeur Laurent Bado est né de père, de mère et de terre Sanguié, pourquoi ne l’avons-nous pas voté par devoir ? Encore une fois sommes-nous malhonnêtes !
Je n’ai rien contre la candidature de Djibril Bassolet, seulement soyons honnêtes car le petit de la vipère reste une vipère !!!
Les hommes font l’Histoire, et l’Histoire les juge !!!!